Un glissement de terrain peut avoir des conséquences désastreuses sur les bâtiments et les infrastructures avoisinantes. Ce phénomène géologique, souvent causé par des précipitations excessives, des sols instables ou des travaux à proximité, peut fragiliser les fondations et entraîner des fissures, des déformations structurelles, voire des effondrements. Face à une telle situation, il est impératif d’agir rapidement en sollicitant une expertise bâtiment. Cet article détaille les étapes essentielles pour évaluer les dégâts, sécuriser les lieux et mettre en place des solutions adaptées afin de préserver l’intégrité de votre maison ou de votre immeuble. 1. Premières étapes après un glissement de terrain 1.1 Évaluer les risques immédiats Un glissement de terrain peut engendrer des dégâts structurels visibles et invisibles, mettant en péril la sécurité des occupants et du bâtiment. Avant toute intervention, il est essentiel d’identifier les risques immédiats pour éviter tout danger supplémentaire. Signes d’alerte à surveiller : Présence de fissures sur les murs, les plafonds et les sols. Leur orientation (horizontale, verticale, en escalier) peut indiquer la gravité du problème. Inclinaison anormale du bâtiment ou affaissement du sol, qui peut être détecté en vérifiant le niveau du plancher ou en observant l’alignement des murs. Blocages de portes et fenêtres, signes de mouvements structurels qui affectent l’équerrage du bâtiment. Affaissement ou soulèvement de certaines zones du sol extérieur, pouvant indiquer une instabilité accrue du terrain. Érosion du terrain : présence de crevasses, de glissements de terre ou de déformations visibles du sol. Fuites de gaz ou d’eau suite à des canalisations endommagées par le déplacement du sol. En cas de doute, éloignez-vous immédiatement de la zone affectée et contactez les services de sécurité ou la municipalité pour une évaluation préliminaire. 1.2 Contacter un expert en bâtiment Après une première évaluation visuelle, il est impératif de faire appel à un expert en bâtiment spécialisé dans les sinistres structurels. Ce professionnel effectuera un diagnostic approfondi pour déterminer : Le niveau de danger du bâtiment (risque d’effondrement total ou partiel). Les causes du glissement de terrain : infiltration d’eau, mauvaise stabilité du sol, travaux à proximité. Les zones les plus touchées et les mesures de sécurisation urgentes. Les solutions envisageables pour stabiliser et renforcer la structure. L’expert réalisera un rapport détaillé qui pourra être utilisé pour : Obtenir des devis de réparation auprès d’entreprises spécialisées. Évaluer la faisabilité des travaux de consolidation. Appuyer une demande d’indemnisation auprès de votre assurance. Il est recommandé de faire appel à un expert **indépendant** afin d’obtenir un diagnostic objectif et précis. 1.3 Déclarer le sinistre à l’assurance Un glissement de terrain peut être considéré comme un événement naturel si les autorités reconnaissent l’incident comme une catastrophe naturelle. Cette reconnaissance permet une prise en charge par votre assurance habitation selon les termes de votre contrat. Les étapes à suivre pour déclarer le sinistre : Déposer une déclaration de sinistre auprès de votre assureur dans un délai maximum de 10 jours après la reconnaissance officielle de catastrophe naturelle. Joindre des preuves visuelles (photos, vidéos) montrant l’étendue des dégâts sur votre propriété. Inclure un rapport d’expertise si disponible, détaillant les dommages et leur lien avec le glissement de terrain. Fournir une liste des biens endommagés et leur valeur estimée. Garder tous les documents liés aux frais engagés (hôtel si évacuation nécessaire, réparations d’urgence). Que faire en cas de refus d’indemnisation ? Si votre assurance refuse de couvrir les dommages, vous pouvez : Demander une contre-expertise avec un expert indépendant. Faire appel à la Médiation de l’Assurance pour résoudre le litige. En dernier recours, engager des poursuites judiciaires avec l’aide d’un avocat spécialisé. Une déclaration rapide et bien documentée augmentera vos chances d’obtenir une indemnisation adéquate pour couvrir les réparations nécessaires. 2. Expertise bâtiment : Analyse des dommages 2.1 Évaluation des fissures et des mouvements structurels Après un glissement de terrain, il est primordial d’évaluer l’étendue des dommages structurels pour garantir la sécurité du bâtiment. L’expert en bâtiment procède à une inspection approfondie pour déterminer si les fissures et les déformations observées sont superficielles ou structurelles. Les éléments à examiner : Les fondations : recherche d’affaissements, de zones de compression ou de cavités sous la maison. Les murs porteurs : identification des fissures profondes en diagonale ou en escalier, signes d’une contrainte structurelle majeure. Les planchers et dalles : vérification de l’affaissement ou de la déformation du sol. La charpente et la toiture : observation des désalignements et des zones affaiblies pouvant provoquer des infiltrations d’eau. Les ouvertures : vérification des portes et fenêtres qui coincent, indiquant un mouvement structurel du bâtiment. 2.2 Études de sol et relevés techniques Une étude de sol est essentielle pour comprendre les causes du glissement de terrain et proposer des solutions durables. Elle inclut plusieurs analyses : Objectifs de l’étude de sol : Déterminer la capacité portante du terrain : analyse des couches de sol pour identifier les zones instables. Évaluer le risque de nouveaux affaissements : étude des mouvements du sol et des variations saisonnières. Proposer des solutions de stabilisation adaptées : recommandations techniques pour renforcer les fondations (drainage, ancrages profonds, géotextiles, etc.). L’expert peut également réaliser des relevés techniques à l’aide de capteurs de mouvement, jauges de fissures et scanners 3D pour suivre l’évolution du sinistre et anticiper les risques futurs. 3. Solutions pour stabiliser un bâtiment après un glissement de terrain 3.1 Travaux de consolidation des fondations Pour éviter un effondrement ou une dégradation progressive du bâtiment, plusieurs techniques de stabilisation des fondations peuvent être mises en œuvre : Techniques de renforcement : Injection de résine expansive : permet de stabiliser le sol en comblant les vides sous les fondations et en augmentant leur portance. Pose de micropieux : consiste à ancrer des pieux métalliques ou en béton à grande profondeur pour supporter la structure. Reprise en sous-œuvre : technique utilisée pour renforcer ou reconstruire partiellement les fondations existantes. Élargissement des fondations : augmentation de la base de soutien pour mieux répartir les charges. 3.2 Gestion des eaux pluviales et du drainage Un mauvais écoulement des eaux de pluie est l’une